Me revoilà aprés une longue absence….retour à la case départ…Reprenons mes dix doigts et réinventons de quoi survivre.
Je n’en reviens pas de ce que je n’ai pas fait et le constat est édifiant (cf: « Patin à glace »):
Patin à glace….
Une comparaison s’impose, puisque mon désarrois me surprend les yeux ecquarquillés, sur une société suèdoise que je connais très mal.
Mais qu’elle soit Suèdoise ou Francaise, elles m’échappent toutes les deux, finalement. Dans un monde où les cultures finissent par se ressembler et se rassembler autour d’une idéologie de la globalisation, du contrôle et du bon ordre. À savoir duquel il s’agit, j’espère qu’il en va encore de mon choix. Comme si je voulais encore croire que j’ai le choix.
Mis a part tous les Bergmans que je connaissait que trop deja, Je m’empare du cinéma suèdois :
Ce premier film m’avait rempli de bonheur : « Sound of noise » ou, la musique aux dimensions urbaines. Dans la ville de Göteborg , elle démoli les contours d’une vie qui ne devait pas dépasser les conventions. Un chantier de points de vues aux extensions altruistes. Un détournement de notre réalite, une transformation du sens et de l’utilités des repères communs, des outils de notre vie. Une ouverture, une brêche où l’on reconsidére les objets, les lieux, de leur fonction première, détournant et élargissant notre vision, au service de la curiosité, de l’expression, et de la créativité.
Ce film m’avait conforté dans mes intuitions, qui étaient d’encenser la pensée nordique et lutherienne dont j’en conserve malgrès tout, l’héritage. Mais qui rejoignait, et pour mon grand bonheur, clairement, toute la force et l’impact qu’avait le spectacle de rue en France sur ma vie professionelle. Un propos militant avait orienté les mouvements de mon corps vers la prise de l’espace urbain de facon obstiné. Et ce film est pour moi une référence. Il reste un garant de survie de l’espèce humaine.
Ma première surprise venait d’être alimenté par « Stockholm stories », où le sombre constat de la décadence certaine du citadin suèdois me laisse encore un goût amer et une peure au ventre qui me cloue sur les chiottes. L’homme est devenu l’ombre de son ombre, aveuglé par le joug de la société contemporaine, mondiale, et fiscale. La fin du film est teinte d’une note d’espoir dans le même style que « sound of noise » : La dernière solution totalement idéaliste et imaginaire, mais radicale et urgente : couper le courant de la ville. Ainsi retrouverons nous la capacité de sentir , d’éprouver, d’exprimer nos émotions.
Cette conscience des suèdois un peu reveillés, n’est pas à prendre avec le dos de la cuillère, et les auteurs de ce constats en comprennent l’urgence drastique. En effet à Stockholm, dans ce camps de vaches qui aspirent à ressembler à des américains et dont les modèles sont la vie du trader américain, le top artistique…savoir chanter proprement AS le chanteur de variété, jeme sens mal à l’aise de m’être trompé de porte. Il n’en va pas de même dans toute la Suède, bien sûre, et heureusement. Mais c’est l’idéal citadin, et « Nordiska Museet » qui est le garrant des tradition fait triste mine. Ainsi va t il aussi de la famille royale qui sous le regard consterné du roi voyant sa fille se marier avec un footballeur americain…affiche un sourrir commerciale de convenance.
En Suède ma frustration et ma souffrance est difficile à porter, et je continue à chercher le brin de « folie » qui ressemblerais à un objet artistique, que ce soit dans les expos, les musée, les concerts…. J’ai peut-être pas encore assez chercher.. ?…. Ici on aime pas les sensibles, les éccorchés, les contestataires. Chut taisez vous et pas de commentaires… Et surtout, ne parlons pas au voisin : Nous passerions pour des personnes déséquilibrés….
Et puis, j’apprend que la ministre de la culture est la ministre des sports aussi……dérrapage contrôlé ? sous pretexte de favoriser l’accès à la culture populaire, voilà que tout se transforme en sport. On préfère contenter la masse que l’éduquer. Et je pleure à qu’elle point
Aurions nous choisi d’être incultes pour mieux servir…
Finalement la Suède m’apparait comme comme une aire de loisir en plastique, une garderie où on essaye d’allier l’incompétence au marché du travail mal mené. C’est à dire qu’elle a bien perdu de sa superbe, elle a tout vendu jusqu’à son âme..J’ai le vertige…
Et cette France qui s’étouffe dans toute cette confusion, ses polémiques, telle une maniaque chronique du branlage de cervelle. Que cherche t’elle ? que veut elle prouver, défendre ? dans la pure hargne comportementale du roquet aux hemoroïdes ? La manipulation bien sûre ….
Où est passé la confiance en l’intelligence du vrai progrès, celui de l’homme. En France Personne ne comprend plus rien, tous le monde confond tout, pour mieux désescalader vers la bêtise, et fermer les yeux sur ce qui peut arriver à n’importe qui : les campements dans la rue ou le métro, sans comprendre pourquoi d’un coups, on s’est retrouvé démuni de tout. Baiser les mains du premier despote venu pour mieux se faire Enc..Tout le monde à peur et s’accroche à un raisonnement qui ne dépasse pas sa porte, s’il en a une.
J’avais parié sur une ouverture en partant pour la Suède, un el dorado, une porte de secours, et me voilà en train de refaire mes sacs et valises. Je retournerais d’où je viens ? Paris ? ou la décadence bat les records des sociétés encore à la traine…Où la muselière pour les vraies grandes gueules est constament en service. Je veux dire celles qui dénoncent tout haut sans haine ni rancoeur.
Que me manquait il ? l’homme….(haha ha !)
Comme si, dans cette magnifique Suède je n’avais pas non plus trouvé la beauté, l’âme soeur, l’amitié, l’entourage oxygenant sinon la nature.. Et je me rend compte que cela semble encore plus difficile qu’à Paris. Serais je dépressive ? certainement. Et c’est apparemment un sport ici, alors qu’en France c’est un luxe interdit : Pas le temps….
Mon constat est effrayant, et je passe de la paroxetine à la sclérose en plaque……Facebook et mon telephone portable sont mes amis du quotidien, comme tous les citoyens ici à Stockholm.
Sarah S.
Publié dans Uncategorized